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Huffington Post : ma tribune Novembre 2015

Depuis une année, et la sortie du volume 1 de D’ailleurs et d’ici(L’affirmation d’une France plurielle)*, j’ai sillonné les routes de France pour aller à la rencontre de celles et ceux qui, consternés par l’envahissant discours identito-dépressif, sont dans une urgence d’expression : celle d’une autre parole, d’une autre vision de cette France plurielle et d’une mise en perspective. Une France malmenée par ceux qui, en fin de compte, détestent la prise en compte des héritages de son histoire. L’histoire d’une terre d’accueil certes, largement citée, mais aussi de domination coloniale, encore plus largement tue.

Car lorsqu’on évoque les questions posées par ces populations « issues de l’immigration », on oublie -le plus souvent volontairement- d’y ajouter l’élément de compréhension incontournable : « issues d’une immigration post-coloniale ». Ah, j’entends déjà les vieilles rengaines accolées à cette évocation: « rabâchage », « victimisation », « repentance » etc etc etc.

C’est pourtant un fait, et c’est pourtant l’Histoire. Et ceux qui refusent ces faits, et refusent cette histoire, n’aiment au fond pas la France. Rien de plus. L’amour, ce n’est pas la mythification. C’est l’acceptation et la transmission d’une légitimité. Si on ne comprend pas cette histoire, et la nécessaire transformation que ses conséquences impliquent, on tourne le dos, on ferme la porte à double-tour à tous ceux qui en sont issus.

Cette jeunesse, je l’ai largement rencontrée lors des multiples débats autour de D’ailleurs et d’ici, lors d’ateliers d’expression et d’écriture. Les adultes (parents, enseignants…) sont aussi venus, massivement, écouter et participer.

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