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Mon premier roman
Et je veux le monde

Et je veux le monde, roman à paraître mars 2020 aux éditions J.C Lattès, collection La Grenade dirigée par Mahir Guven

Rauque comme un étranglement. L’étouffement d’un cri doublé d’un halètement. Une cadence. Des soupirs, des claquements, une gifle peut-être. Ça vient de la nuit, ça vient de nulle part. Des gémissements percent l’obscurité.
Pas de visages. Il n’y a que le désir, moite, une sauvagerie de désir.

Dans ce quartier de Paris scindé par un pont, deux univers s’ignorent, s’affrontent et parfois se rencontrent.
L’esplanade est investie par des trentenaires américains pour en faire une Little Brooklyn of Paris. Un lieu créatif, détendu et branché, orchestré par le charmant Geoffrey Williams venu tout droit de New York.
Mais tout autour, c’est la zone qui sévit : le quartier le plus pauvre de l’arrondissement. Et c’est là que vit Samba Diakoura, dix-huit ans, 1m87, 78 kilos, diagnostiqué autiste depuis son enfance. Samba et sa collection de Sneakers, sa sister Hadiyatou, directrice du centre de jeunes juste derrière l’esplanade : l’Incroyable, la Stupéfiante, comme Samba la surnomme.

Les confrontations entre les mondes ne sont pas facilitées par le contexte : outre la canicule qui s’abat sur la ville, Louis Walter, leader d’extrême-droite, vient de remporter la mairie suite à une élection coup de théâtre.

Un théâtre justement : face à l’Hôtel de ville se dresse le lieu de culture tenu par le metteur en scène Jacques Lascrime et la comédienne Sandrine Rigal, figures engagées et médiatiques de l’intelligentsia parisienne.

Samedi soir 22 heures, le jeune Ramzi décide de traverser le pont. Banal en apparence. En apparence seulement. Car de chaque côté du bridge, comme Ramzi l’a appris au collège, deux bandes rivales se partagent le territoire. Et ne traverse pas qui veut… Samedi 22 heures, c’est le soir du premier clash. Une date qui comptera !

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