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Table ronde hommage à Bariza Khiari, le 15 mai à l’Institut du Monde Arabe

Que l’on partage ou pas ses engagements et ses choix politiques, la personnalité et le parcours de Bariza Khiari m’inspirent. J’ai accepté avec joie son invitation à en témoigner.

Dans le cadre de la Chaire de l’Institut du Monde Arabe : « Message de paix et Voix de Femmes pour un idéal de justice », un hommage sera rendu à Bariza Khiari le 15 mai.

Sous le signe de May Ziadé (1881-1941), poétesse, auteure, essayiste et journaliste libano-palestinienne, pionnière du féminisme oriental.

Bariza Khiari est la représentante personnelle du président de la République au Conseil de fondation de l’Alliance pour la réhabilitation du patrimoine dans les zones de conflits (ALIPH) ; elle en est aussi la vice-présidente. Elle est également présidente de l’Institut des cultures d’Islam, établissement culturel de la ville de Paris, et vice-présidente du projet Aladin.

Bariza Khiari a été sénatrice de Paris de 2004 à 2017, et a été élue par ses pairs première vice-présidente du Sénat de 2011 à 2014. Elle a siégé en qualité de juge à la Cour de justice de la République.

Membre de la Commission des affaires économique du Sénat, rapporteure de nombreux textes relatifs au tourisme, elle a déposé une proposition de loi pour la suppression des conditions de nationalité dans l’accès aux professions réglementées et pour la reconnaissance des droits des Chibanis.

Membre de la Commission des affaires culturelles, elle a été rapporteure de textes qui ont donné naissance) à la base Relire et à l’encadrement de la vente en ligne des livres. Tous les textes présentés ont été adoptés à l’unanimité.

En février 2016, elle a déposé un amendement au projet de loi constitutionnel visant à supprimer la déchéance de nationalité qui a abouti au retrait du texte. Elle est au Sénat, à l’origine de la création d’un groupe de liaison avec les minorités religieuses Proche-Orient.

Elle est également l’auteure de nombreux articles et notamment d’une note publiée par la Fondapol intitulée Soufisme : spiritualité et citoyenneté dans laquelle elle défend un islam spirituel, libre et responsable.

Le mercredi 15 mai de 16h30 à 19h30
Entrée libre dans la limite des places disponibles

Les intervenants

  • François Patriat, ancien ministre, sénateur et président du groupe La République en marche du Sénat ;
  • Marc Cheb Sun, auteur, directeur de la revue d’ici et d’Ailleurs ;
  • Fadila Mehal, conseillère de Paris ;
  • Naziha Gaham, expert international des ressources humaines, Bureau international du Travail et Unesco,
  • Modératrice : Nadia Bey, journaliste, écrivaine, directrice de Fame Radio Tv, présidente et du français de l’association Voix plurielles.

Mon hommage à Bariza Khiari

La salamandre

La salamandre est le seul animal qui puisse traverser les flammes, et sans se brûler.

On l’a nommée Gauche tajine !

Tajine, oui.

Comme si le tajine était de gauche…

Pourtant à y bien penser, cela sonne mieux, c’est vrai, cela passe mieux que droite tajine

Allez savoir pourquoi. Question de sonorité. C’est déjà ça.

C’était le temps d’avant.

D’avant quoi ? Comme toujours on ne sait pas.

Mais on dit cela : avant…

Ce surnom-là, elle l’a refusé, Gauche tajine, elle l’a dénoncé, comme une tentative de raciser celle qui ne saurait l’être.
Car elle est libre, la salamandre.

Et pourtant sur les routes qu’elle a croisées, celles qu’elle a rencontrées, bon nombre se sont brûlés à force de jouer avec le feu.

Peut-être, c’est une hypothèse, n’y voyez rien d’autre, peut-être du fait que bien des politiques vivent de la politique, par la politique, pour la politique.

Elle, elle rêve aussi. En apesanteur, cela se voit dans son sourire.

Son sourire la raconte, elle, la femme plurielle.

Politique, oui. Et tant mieux.

Mais pas que. Son sourire danse. Son sourire parle.

Ses mots, ses mots le disent : « farouchement républicaine, sereinement musulmane ».

La sérénité n’enlève rien à cette affirmation hors du commun.

Qu’une femme politique en France parle de cela, l’islamité, est rare, si rare. Trop rare.

Elle n’efface rien, elle conjugue.

Éloignant d’un seul regard, la piètre théorie de la statistique identitaire : vous sentez plus ceci ou plus cela ?

30% ? 70% ? 50-50 ?

Ses mots, ses actes disent 200% !

Et c’est de cela dont la France a parfois peur, elle parmi d’autres.

De ces mutants qui nous racontent autrement l’être. Qui nous racontent ce temps qui ne serait se faire sans eux, sans nous.

100% d’ailleurs et 100% d’ici.

200% je vous dis. Rien de moins.

La salamandre…

La salamandre en vérité est le seul animal qui puisse traverser les flammes. Et sans se brûler.

Marc Cheb Sun, auteur, directeur du site dailleursetdici.news

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