Me voilà en conversation avec Kamel Saleh, le réalisateur du film culte Comme un aimant, et…
Janvier 2014: nouvelle tribune sur le Huffington Post
Par Marc Cheb Sun, éditorialiste, spécialiste des sociétés métissées
Marie Trellu-Kane, co-fondatrice et Présidente d’Unis-Cité
Il fut un temps où chacun allait de son couplet sur le « vivre ensemble », jusqu’à devenir le slogan publicitaire d’une célèbre radio. Rien de mieux que l’incantation, sans donner corps à une vision de société, pour vider un projet de son sens. Certains parlaient plus modestement -mais plus concrètement aussi- « d’apprendre à vivre ensemble ». Et insistaient sur les expérimentations nécessaires en milieu scolaire, dans les politiques territoriales, d’emploi et de logement, dans les dynamiques culturelles, pour casser les logiques de repli qui, peu à peu, s’imposaient à nous.
Dans un contexte où, depuis plusieurs années, l’expression publique du racisme se banalise, où les sondages s’emballent sur les intentions de vote pour le FN aux prochaines élections, nous, militants et « ouvriers » du métissage et de la mixité sociale depuis plus de 20 ans, lançons un cri d’alerte et un appel à l’acte.
Au milieu des années 90, l’association Unis-Cité lançait l’idée du service civique, un concept repris politiquement en 2005, puis en 2010, pour répondre à deux grands enjeux qui n’ont rien perdu de leur actualité. Développer la capacité et l’envie de tous, de s’engager pour les autres, sans renoncer aux exigences vis à vis des pouvoirs publics mais sans tout attendre d’eux. Éduquer au vivre ensemble dans le respect des différences et, par là-même, lutter contre les préjugés en instaurant une « étape de mixité sociale » (cf. loi de mars 2010).