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Jeunes/Police : ma tribune dans le Huffington Post 26/06/2013

Une fatalité ? La récurrence des tensions entre jeunes et polices s’ancre dans nos inconscients et nos réalités. Pour la moitié des moins de 35 ans (tous milieux confondus) « la police est inefficace et abuse de ses pouvoirs » (sondage Ifop, 2012). Alors, quand celle-ci se confronte aux jeunes désignés comme « nouvelles classes dangereuses » (quartiers populaires, musulmans, Noirs…), le choc est frontal. Un choc des souffrances dont la société -et l’État en première ligne- devraient bien mesurer l’enjeu…

Constamment suspectés, contrôlés, enfermés dans un regard qui les renvoie à l’extérieur de la société française, les habitants des quartiers populaires (et ceux qui y sont assimilés, de par leur couleur ou leur faciès) ont massivement intégré une peur de la police. Et donc un fort ressentiment. Or « quand il n’y a plus de communication directe (entre police et population) les délinquants mettent à profit cette absence de relation », explique Naïma M’Faddel, déléguée au Préfet des Yvelines.

Une conséquence non seulement injuste, discriminante, mais aussi… inefficace en matière de lutte contre l’insécurité.

Face à ces jeunes désignés comme suspects, des policiers, tout aussi jeunes, fragilisés, peu cadrés, peu formés, peu évalués sur leur capacité à tisser du lien avec la population…
Le face à face, inévitable, fait partie du quotidien et laisse chaque partie dans une grande solitude. Et sur cette solitude prospère ce sentiment de fatalité qui voudrait que, par essence, jeunes (des quartiers qui plus est) et policiers soient des ennemis naturels…
À cela, prioritairement, nous devons nous attaquer.

En créant un magazine gratuit « Jeunes et police : du conflit au dialogue ? », numéro que vous pouvez participer à diffuser tout autour de vous (1), l’association Multi Kulti Médiarenonce à ce fatalisme et s’empare du sujet, relayant le travail des associations, comme Stop le contrôle au faciès ou Graines de France, celle des syndicats de policiers ou de magistrats, celles des chercheurs et des spécialistes. Un geste citoyen qui met à plat l’ampleur des difficultés, tout en dressant un tableau de propositions. Côté « jeunes » : développement d’un dialogue social, soutien aux acteurs de terrain, lutte contre les stéréotypes et les discriminations. Côté policiers : adaptation de la formation, encadrement renforcé, soutien psychologique, évaluation qui prenne en compte la qualité des relations, renoncement à la politique du chiffre (entendez nombre de contrôles et d’arrestations effectués)…

Tout un programme dont l’application permettrait, progressivement, de sortir d’une terrible impasse nourrie de frustration et de colère.

Télécharger le magazine « Jeunes et police »

Lire la tribune sur le Huffington Post, commenter.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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