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Journal populaire d‘un confinement invisible

Nour, 16 ans habite en Seine-Saint-Denis, Olivier, 19 ans, à Bordeaux, quartier Saint-Michel, Sandra, 17 ans, à Charleville-Mézières. Avec beaucoup d’autres, tous trois se sont inscrits aux ateliers d‘écriture dirigés par Marc Cheb Sun, de D’ailleurs et d’ici, organisés sur Zoom ou Instagram. Thèmes de l’atelier: le confinement, mais aussi l’expression “parlé-écrit”.

Le début du confinement

Nour, 16 ans, Stains. Au pays des cauchemars

Au début, et même après, j‘ai été choquée. Je me suis dit : Je suis pas préparée à ça. Je ne connais pas ce monde-là. Ça a été si rapide ! Choquée ! Genre Nour au pays des cauchemars. Je me suis dit En Asie, ils ont plus de chance parce qu’ils savent vivre avec ça, mais nous… On s’habitue vite à son confort, en fait. On imagine qu’il durera toute la vie.

Olivier, 19 ans, Bordeaux. Au foot, c’est pareil !

L’histoire des évangélistes, ça m’a fait flipper ! Parce que là c’était religieux, mais dans une fête entre potes, ou quand on joue au foot, c’est pareil, ça pouvait nous arriver. Moi j’ai plein de potes, je bouge beaucoup, et là j’ai commencé à me méfier des autres. Quand tes potes deviennent dangereux, la vie, elle change.

Sandra, 17 ans, Charleville Mézières. A cinq dans deux pièces.

Ma mère, elle a vécu Ebola. Et là, elle a paniqué. Au début, elle fermait tout le temps les portes à clé. Quand je lui disais que ça servait à rien, elle me répondait : Je sais mais ça me rassure, j‘y peux rien. Moi ça me stressait, et quand tout s’est arrêté, j’ai regardé chez nous et j’ai pensé : Mais comment on va tenir à cinq dans deux pièces sans sortir ? J’ai paniqué encore plus que ma mère au début, j’avais l’impression de manquer d’air, du coup je me disais que c’était la maladie.

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